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Entretien avec Simao Styve: l’artiste des filles

Entretien avec Simao Styve: l’artiste des filles

  • Frank Parfait NAMEKONG
  • Published 3 years, 11 months ago
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TendanceActu: Bonjour Simao Styve.

Simao Styve: Bonjour !

TendanceActu: Comment tu vas en cette période de confinement ?

Simao Styve: Je vais plutôt bien merci.

T. A: Simao Styve, moi je te découvre sur la chanson « Ne me laisse pas ». Parle-nous de cette chanson

S. S: Dans la chanson, je me mets dans la peau d’un homme marié infidèle qui a pris plaisir à faire la vie du dehors. Sa femme étant délaissée décide de le quitter. N’acceptant pas de perdre sa femme, ce dernier va confesser ses erreurs tout en lui promettant de changer et de redevenir l’homme qu’elle a connue au paravent (attentionné, responsable)

T. A: Quelle est la petite histoire qui se cache derrière ce nom (Simao Styve) ?

S. S: Simao est le nom que je portais lorsque je jouais au foot. Il s’agit d’un footballeur portugais dont j’étais fan. J’ai donc adopté ce nom au lycée car il se rapprochait beaucoup de mon vrai nom SIMO. La musique ayant pris le dessus sur mes ambitions footballistiques, j’ai choisi de garder ce nom en raison du bon vieux temps. J’ai juste ajouté Styve qui est mon vrai prénom.

T. A: Ton enfance, tu l’as passé où?

S. S: J’ai passé mon enfance au Cameroun plus précisément à Douala. Dans un quartier appelé BEPANDA

T. A: Tu as célébré ton anniversaire dernièrement tu soufflais sur ta quantième bougie ?

S. S: Je soufflais sur ma 28ème bougie.

T. A: Simao Styve marié ? Des enfants ?

S. S: Oui je suis marié mais pour l’instant nous n’avons pas encore d’enfants.

T. A: Comment rencontres-tu ton épouse ? En concert, en studio ?

S. S: Rien de tout ça (rire). Ma femme je l’ai connu à l’hôpital, j’étais son patient et je suis devenu son mari.

T.A: Comment tu te retrouves dans la musique et pourtant tu n’étais pas mauvais footballeur ?

S. S: Je me retrouve dans la musique grâce à un pote Donald et une fille (rire). À l’époque j’avais un mp3 et il y avait juste un son (chanson) à l’intérieur Soprano ft. Blacko je l’écoutais en longueur de journée. Tellement je l’avais écouté que j’arrivais à l’interpréter de manière impeccable. Dans ma classe (6ème) y avait une fille que j’aimais et je n’arrivais pas à lui parler tellement j’avais peur, un jour un communiqué a été lu en classe et ça parlait du club musique les intéressés devaient s’y rendre après les cours. J’ai écouté la fille dire à ses copines qu’elle devait y aller et comme je voulais me rapprocher d’elle, j’ai décidé aussi d’y aller. Une fois là-bas j’ai rapper le son de Soprano qui était dans mon mp3 tout le monde était bluffer on m’a sélectionné parmi ceux qui devaient chanter le jour de la fête de la jeunesse à la kermesse. Mon pote Donald étant stupéfait par ma prestation le jour de la kermesse m’a dit que j’avais le talent et que je devais l’exploiter. Il m’a amené voir un de ses grands frères (Schlem) son voisin qui était rappeur à l’époque. Il lui a dit que j’avais du talent et que j’ai besoin d’en apprendre plus sur le rap. C’est ainsi que Schlem m’a appris à rapper. Je venais avec mon cahier de 300 pages et mon ordinateur. Il m’a appris les bases du rap c’est ainsi que tout à débuter jusqu’à ce que je me retrouve en train de participer au casting de Challenge Vacances et Holidays j’ai été pris et j’ai fait mon chemin dans la compétition jusqu’en quart de finale pour challenge vacance et en demi-finale pour Holidays. La musique a donc pris de la place dans mon cœur et j’ai oublié mes rêves de footballeurs. Après le rap j’ai décidé d’apprendre aussi le chant voilà comment de fil en aiguille je me suis retrouvé dans la musique.

T.A: Tu es auteur, compositeur, interprète, dis-moi quelles sont tes influences ?

S. S: Je suis beaucoup plus touché par le Makossa je ne sais pas pourquoi mais à chaque fois que j’écoute un bon Makossa je suis dans la joie et je me mets à chanter surtout les anciens Makossa là: Dina Bell, Black Styl, Petit Pays… Il y a aussi les musiques afro, le rap, le Benskin, le RNB, la musique gospel etc… Bref, je suis influencé par tout ce que j’écoute et je vis.

T. A: À la maison, la musique a été acceptée d’un coup, ou il été difficile de convaincre les parents ? Surtout combinée aux études.

S. S : Mes parents savaient que j’étais très passionné par la musique. Le plus important comme me disait mon père c’est d’abord les études et la condition pour qu’on me laisse faire de la musique était d’apporter de bonnes notes. C’est en ce moment que j’ai commencé à sortir parmi les trois premiers de ma classe jusqu’à ce que je réussisse mon bac technique (F2) avec mention. J’ai eu du mal à faire les deux. Musique et écoles mais j’ai dû trouver un moment pour chacun. Je révisais mes leçons la nuit pendant que tout le monde dormait et après les cours je faisais de la musique c’est ainsi que j’ai pu combiner les deux. La première fois que mon père écoute ma chanson en 2018 (mon titre NE ME LAISSE PAS), il a eu les larmes aux yeux. Il l’a écouté en boucle pendant deux heures de temps dans sa chambre et en ce moment il a compris que j’étais fait pour ça. Quant à ma mère elle m’a toujours soutenu sur tous les plans, moral, financier et autres elle adore ce que je fais depuis le début.

T. A: Shake ton body, parle nous de ce nouveau bébé qui captive l’attention de tous les mélomanes.

S. S: Shake ton body est une chanson que j’ai commencé à écrire en 2017 j’ai senti que la chanson n’avait pas encore atteint sa maturité et qu’il manquait quelque chose de crucial je l’ai donc mise de côté et c’est deux ans plus tard que j’ai trouvé ce qu’il manquait pour la murir. Ça parle d’un mec dans une fête qui remarque une jeune dame dans la salle qui l’intéresse. La fille aussi à première vue dévorait le garçon du regard. Celui-ci l’invite donc à danser tout en lui faisant des compliments et en lui disant qu’il veut être avec elle pendant toute la soirée et durant toute la vie. En bref c’est une chanson qui met en avant la relation homme/femme dans la société, elle invite aussi la gente féminine à assumer son physique et d’en être fière car toutes les femmes sont belles.

T. A: Beaucoup disent Shake ton booty (rire). Est-ce que ce n’est pas un jeu de mot pour faire allusion au postérieur?

S. S: Ahahaha! Non je ne pense pas que ce soit un jeu de mot. C’est body mot anglais qui signifie CORPS donc BOUGE TON CORPS surement ils prononcent juste mal.

T. A: Dans ce nouveau projet on observe une certaine maturité, aussi bien dans la qualité de la chanson, du vidéogramme, que dans ta gestion de carrière, la communication. Parle-nous de ton équipe.

S. S: Bonne remarque en tout cas. Comme vous l’avez si bien remarqué depuis la sortie de mon single « Shake Ton Body » je suis signé dans le label THE BEST RECORDS piloté par celui-là qui a su me faire voir la musique comme un métier et qui m’a toujours orienté que ce soit dans mon art ou dans ma façon de faire il s’agit de mon ancien manager qui est devenu aujourd’hui mon producteur monsieur TAGUELA. Avec à ses côtés d’autres personnes qui préfèrent la discrétion. Automatiquement, j’ai commencé à travailler avec PATRICK FIONG « Pat Levis » (THE CONCEPTOR) mon nouveau manager de la structure REVEL’ART Ent. Avec eux à mes côtés, les choses sont différentes. Comme le dit si bien l’adage pour aller loin il faut ménager sa monture.

T. A: C’est quoi le « Shake ton body challenge » ? C’est pour répondre à quoi ?

S. S: Le Shake ton body challenge est une action citoyenne qui encourage les uns et les autres à respecter les mesures du confinement en restant chez eux. Il consiste à faire une vidéo de toi en train de mener une activité, soit de se faire beau ou belle. chez toi sur ma nouvelle chanson Shake ton body. Le challenge est par la suite posté et les gagnants auront droit à un lot d’une valeur de 30.000frs.

T. A: Et si on te comparait à LOCKO ou Mr LEO que dirais-tu ?

S. S: Me comparer à Locko ou Mr LEO, j’en serais flatté, c’est plutôt cool leur musique, c’est un compliment. Mais après, j’ai ma carrière à défendre et ma vision à moi de la musique.

T. A: Des featurings en vue ? Avec quels artistes aimerais-tu collaborer ?

S. S: Dans l’avenir oui. Mais le moment je suis focus sur mon single. J’aimerais collaborer avec plusieurs artistes : Rihanna, Beyonce, Alicia, Stevie Wonder… (rire), mais pour parler du Cameroun je peux citer : Grâce Decca, Locko, Dina Bell, Kotti François, Daphné, Stanley Enow, Mr Léo,… En Afrique et en Europe, je pense à Fally Ipupa, Sarkody, Angélique Kidjo, Kadja Nin, Flavour, 2 Face Idibia, Koffi Olomidé, Maitre Gims, Keblack, Diamond Platznum, Chidinma,…

T. A: Qu’est-ce que tu penses de la musique camerounaise aujourd’hui ?

S. S: Je pense que la musique camerounaise est plus mure et plus mature. On ose beaucoup de choses nouvelles et ça donne plutôt bien. Je crois qu’avec le temps on ira encore plus loin. Nous sommes sur la bonne voie.

T. A: Simao Styve comment tu définis ta musique ?

S. S: Je définis ma musique comme un levée de soleil, un nouvel instrument qui vient apporter un air nouveau, donner du sourire et de la joie dans les cœurs. Une mélodie qui vient refléter ce que nous vivons au quotidien.

T. A: Quelles sont tes projets ?

S. S: Là, je suis sur la promotion de mon nouveau single et en prélude à la sortie prochaine de mon album, par la grâce de Dieu. Donc on va dire fin 2021 pour l’album.

T. A: Quelle est ton plat préféré ?

S. S: Réellement je n’ai jamais pu répondre à cette question car j’aime tellement de plats que je ne sais pas lequel je préfère.

T. A: Quelle est pour toi la femme parfaite?

S. S: Pour moi la femme parfaite est celle qui a la crainte de DIEU et qui marche comme celui-ci lui demande.

T. A: Ton passe-temps favori.

S.S: Écouter la musique, chanter, jouer à la console.

T. A: Un dernier mot pour tous les nombreux fans qui se retrouvent partout dans le monde?

S. S: Merci à vous mes fans car c’est grâce à vous que je suis ce que je suis, et davantage ce que je serai demain. Merci d’être toujours là pour m’encourager comme vous le faites. Que DIEU vous bénisse. Mettez-le toujours au-devant de tout ce que vous faites dans vos vies. Restez bien confinés en respectant les mesures sanitaires prises par l’État pour barrer la route au Covid-19.

T. A: Merci SIMAO STYVE de nous avoir ouvert tes portes en cette période de confinement et beaucoup de bonnes choses pour la suite de ta carrière.

S. S: Le plaisir est partagé. Merci à vous d’être venu et d’accordé un intérêt particulier à ce que je fais.

Écoutez et téléchargez son dernier single ici : https://www.tendanceactu.net/en/music/afro-pop/simao-styve-shake-ton-body/

Facebook: https://m.facebook.com/simaostyveofficiel

L’équipe de TendanceActu est allée à la rencontre de cet artiste camerounais qui commence véritablement à prendre les cœurs de nombreux mélomanes passionnés de bonnes sonorités musicales. Il se fait appeler l’« artiste des filles », Simao Styve nous a ouvert ses portes.
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